Par Socrates Fibanga
Bangui, 15 mai 2025-(Eclipse d’Afrique) : évoquant de l’extradition d’Armel Sayo du Cameroun vers le Centrafrique, le ministre conseiller et porte-parole de la présidence a affirmé que la justice est en train de suivre son cours dans l’affaire. Le chef rebelle sera présenté devant un juge pour un procès équitable afin qu’il puisse répondre des faits qui lui sont reprochés.
Tout en saluant la diligence des autorités judiciaires camerounaises qui ont accepter d’extrader le chef rebelle Armel Sayo dont plusieurs chefs d’accusation sont portés contre lui à la demande des autorités centrafricaines, le porte-parole de la présidence lors d’une conférence tenue ce jour, a affirmé que la justice est déjà à pied d’œuvre afin de mettre en lumière ce qu’on reproche à ce dernier pour qu’il soit jugé.
Le responsable de la CMSPR, arrêté au Cameroun où il tentait de s’envoler pour la France et qui occupé de hautes fonctions dans le pays, est accusé de crimes contre l’humanité et d’être le cerveau d’une tentative de renversement des institutions républicaines. Il a passé 4 mois en détention au Cameroun avant d’être finalement extradé vers Bangui par les autorités camerounaises malgré les tentatives d’ingérence de la France qui voulait s’opposer à cette extradition.
Albert Yaloké Mokpem affirme qu’Armel et ses complices vont être jugés conformément aux lois centrafricaines et de façon équitable puisque la justice centrafricaine est service du peuple.
« Armel Sayo a été arrêté au Cameroun suite à une poursuite contre lui. Des accusations de crimes contre l’humanité ont été portées à son encontre, ce qui explique les poursuites judiciaires le visant. De plus, il fait face à des problèmes d’atteinte à la sureté de l’Etat. Il a été accusé sur la base d’éléments qui ont été remis à la justice camerounaise. Voilà ce qui a été produit par la justice de notre pays, conduisant à l’émission d’un mandat d’arrêt. C’est l’exécution de ce mandat d’arrêt international qui a entrainé son arrestation au Cameroun. Lorsque cela s’est produit, nos forces de défense et de sécurité se sont mobilisées pour transmettre tous ces éléments à la justice camerounaise, qui a soigneusement examiné le dossier afin d’autoriser son extradition » a rapporté le ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République.
Celui-ci d’ajouter : « les enquêtes concernant les crimes contre l’humanité et d’atteinte à la sureté de l’Etat se poursuivent. Nous avons aujourd’hui des éléments qui indiquent une préparation d’un coup d’état sous son intelligence. Les informations fournies par la justice centrafricaine ont convaincu les autorités camerounaises de procéder à son extradition vers la RCA. Dès que les enquêtes seront entièrement finalisées, il sera présenté devant le juge pour un procès équitable, la justice fait son travail. »
Il dit par ailleurs en concluant que c’est notamment par soucis de paix dans la sous-région et pour étancher la soif de justice des populations victimes des affres du chef rebelle Armel Sayo que le Cameroun a décidé de rapatrier ce dernier en Centrafrique.