Par Socrates Fibanga
Bangui, 6 mai 2025- : longtemps réclamée par les populations centrafricaines, l’extradition du chef de la Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et le Redressement (CMSPR) Armel Sayo a eu lieu hier par les autorités camerounaises. Des images exclusives montrant l’ancien maquisard avec des menottes en main circulent sur les réseaux sociaux et peuvent confirmer qu’il est bien à Bangui pour répondre de ses actes devant la justice.
Comme le dit un adage biblique Il y’a un temps à toute chose sous les cieux, le temps pour Armel Sayo de répondre de graves actes qui lui sont reprochés est enfin arrivé. Arrêté le 17 janvier dernier au Cameroun, le chef milicien et ancien ministre à qui on reproche d’être à l’origine de nombreux crimes et des violations des droits humains a été transféré à Bangui par les autorités camerounaises.
La nouvelle de son extradition a réjoui plus d’un Centrafricain qui tenait à ce que cet individu à la solde de la France et qui a commis de nombreux forfaits dans le nord-ouest puisse faire face à la justice centrafricaine. Des faits de détournement de fonds publics durant son mandat comme ministre et surtout son opposition infondée au régime actuel caractérisée par des attaques contre des FACA et des civils devront être au menu de son prochain procès.
Il convient de rappeler qu’Armel Sayo qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, bénéficiait de la protection du consulat de France au Cameroun où il a été arrêté, ce qui a retardé son extradition demandée par les autorités de Bangui. Des données extraites de son téléphone portable ont clairement confirmé qu’il entretenait de liens étroits avec Paris à cause aussi de sa nationalité française.
Armel Sayo échangeait régulièrement avec le député français Laurent Wauquiez, proche de Nicolas Sarkozy et qui a même planifié une rencontre qui devrait regrouper le chef rebelle centrafricain et ce dernier à Paris. Celui-ci s’était aussi embourbé avec de nombreux mercenaires français avec lesquels, ils prévoyaient la déstabilisation des institutions et du régime de Bangui.