Par Jérémie Walanda
Bangui, 5 juin 2025 – (Eclipse d’Afrique) : Ce jeudi matin, une vague de mécontentement a éclaté devant le bureau de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Des dizaines de travailleurs journaliers et temporaires, tous de nationalité centrafricaine, se sont rassemblés pour dénoncer ce qu’ils qualifient de licenciements abusifs. Environ 180 employés affirment avoir été renvoyés sans justification adéquate, suscitant une réaction énergique de leur part.
Les manifestants, brandissant des banderoles dénonçant des pratiques jugées injustes, ont fait entendre leurs voix dans un barrage de slogans réclamant justice et dignité au travail. « Nous avons consacré notre temps et notre énergie à la MINUSCA, et nous ne méritons pas d’être traités de la sorte », a déclaré Mathieu l’un des protestataires.
La colère des travailleurs n’est pas simplement liée à la perte de leur emploi, mais aussi aux pratiques machiavéliques des cadres de la Minusca qui préfèrent faire venir leurs concitoyens de l’étranger pour être embaucher à la place des nationaux. Car les licenciements abusifs surviennent dans un contexte où la majorité de ces agents temporaires vivent déjà dans la précarité, dépendant de leurs salaires pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Ainsi, les organisateurs de la manifestation prévoient d’intensifier leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte. « Nous demandons à la MINUSCA de revoir sa décision et de nous réintégrer, ou à défaut, de nous indemniser correctement. », a ajouté un autre manifestant, appelant à la solidarité des travailleurs locaux.
Pour l’heure, la MINUSCA n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Les manifestations devraient se poursuivre tant que la situation n’est pas clarifiée, mettant ainsi en lumière les défis auxquels font face les travailleurs centrafricains dans un secteur vital de leur économie.