Par : Moussa Antony Dufélien
Bangui, 19 août 2025 – (Éclipse d’Afrique) : Le gouvernement annonce des avancées majeures du processus de désarmement, démobilisation, rapatriement et réinsertion (DDRR). C’est ce qu’a annoncé Maxime Balalou, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, lors de sa conférence de presse du lundi 18 août 2025 à la télévision centrafricaine.
Un mois après l’accord de paix entre le gouvernement centrafricain et les leaders des groupes armés, respectivement Ali Darassa de l’UPC et Sembe Bobo des 3R, cet accord devant aboutir à la dissolution totale de ces deux groupes armés encore actifs, le gouvernement annonce des avancées significatives, preuves de l’engagement du président de la République à ramener la paix en République Centrafricaine. Selon le ministre porte-parole du gouvernement, plusieurs éléments des 3R ainsi que quelques membres des anti-balakas aile Mokom ont été désarmés grâce aux efforts du gouvernement et au soutien de quelques partenaires, notamment la MINUSCA.
Des résultats satisfaisants dans le processus de DDRR
« La rencontre tenue à Bangui le 10 juillet 2025 a été suite à l’engagement officiel de l’UPC et des 3R. Cette rencontre a marqué une étape cruciale dans ces opérations de DDRR. À Maloume, 280 combattants ont été désarmés, comprenant 252 ex-combattants de l’UPC et 28 ex-combattants des anti-balakas aile Mokom. 245 armes de guerre et 11 950 munitions ont été collectées. À Koui, entre le 16 juillet et le 07 août, les opérations ont également permis le désarmement et la démobilisation de 125 combattants, dont 123 éléments des 3R et 2 ex-combattants des anti-balakas aile Mokom. 88 armes de guerre ainsi que 1 500 munitions ont été récupérées », déclare-t-il.
Un succès vers la paix et la réconciliation nationale
Ce succès vers la paix et la réconciliation nationale, souhaité par le président Faustin Archange Touadera et mis en œuvre par le gouvernement, ne s’arrête pas là. Le gouvernement entend poursuivre le processus jusqu’à l’intégration socio-économique de ces ex-combattants. C’est ce qu’explique Maxime Balalou, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement : « Deux perspectives s’offrent aux ex-combattants, à savoir l’intégration dans les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) pour ceux qui remplissent les conditions. Selon les critères définis, 40 ex-combattants suivent actuellement une formation militaire au Maroc et 100 autres au centre d’instruction de Bérengo. En ce qui concerne l’intégration socio-économique, financée par la Banque mondiale, cela leur permettra d’apprendre de nouveaux métiers dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, le commerce, la couture, l’informatique et également la conduite. Dès le 20 août, les opérations seront lancées dans les villes de Bangassou, Bossangoa et Yaloké. L’unité en charge de l’exécution du BNDDDR prépare également de nouvelles missions mobiles afin de poursuivre ces opérations de DDRR dans les zones restantes », affirme-t-il.
Touadéra, acteur et homme de paix
Enfin, le ministre n’a pas manqué l’occasion de féliciter l’engagement et la lutte du président Faustin Archange Touadera, qu’il qualifie d’acteur et d’homme de paix en République Centrafricaine. « Ces résultats témoignent de la volonté des ex-combattants de tourner la page des violences et de s’engager dans une nouvelle vie, conformément aux orientations du président de la République, chef de l’État. Il faut noter que ces avancées confirment donc l’engagement du gouvernement et de ses partenaires à consolider la paix et à offrir une alternative crédible aux ex-combattants pour leur intégration dans la société. Toutes ces actions témoignent de la volonté de l’acteur, homme de paix, qui est le président de la République, le professeur Faustin Archange Touadera », conclut-il.
