Par Mauricette WALANDA
Bangui, 30 septembre 2025 – (Eclipse d’Afrique) : Aujourd’hui, le ministère de la Santé, sous l’impulsion du Chef de l’État, le Professeur Faustin Archange Touadéra, déploie de nombreux efforts pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile. Cependant, à la maternité de l’Hôpital Communautaire de Bangui, une réalité alarmante persiste : de nombreux décès de femmes enceintes et de nouveau-nés seraient liés au comportement inhumain de certaines sages-femmes, notamment celles affectées auprès de Médecins Sans Frontières (MSF).
La femme, souvent considérée comme le « sexe faible », mérite un accompagnement particulier, surtout durant l’accouchement, moment de douleur et de vulnérabilité extrêmes. Pourtant, force est de constater que dans cet hôpital, les sage-femmes censées apporter soutien et compassion adoptent des attitudes marquées par la négligence et la brutalité.
Des témoignages font état d’insultes à l’égard des patientes et de leurs familles lorsqu’elles expriment leur douleur ou demandent de l’assistance. Certaines femmes auraient été giflées sur la table d’accouchement. Les retards de prise en charge, l’indifférence et les humiliations verbales entraînent parfois la mort de la mère, du bébé, ou des deux.
Les patientes et leurs proches n’osent généralement pas dénoncer ces pratiques, car toute plainte entraîne des menaces et un abandon des soins. Parmi les phrases choquantes entendues figurent : « Si tu fais la gueule, on ne va plus te toucher », « Débrouille-toi avec ta maladie », « Si tu ne peux pas pousser, tu restes ici », « Ah ! Tais-toi, lors du rapport, tu as crié comme ça ? ».
Ces propos illustrent un manque criant de respect pour la vie humaine et la dignité des patientes, et révèlent l’absence d’éthique chez certaines sage-femmes. Pourtant, elles sont investies d’une mission noble et sacrée.
Il est urgent que la loi adoptée sur la réduction des décès maternels et infantiles soit appliquée avec rigueur. Les victimes ou leurs familles doivent être encouragées à dénoncer ces abus afin que des sanctions exemplaires soient prises contre celles qui ternissent l’image de leur profession.
Les enfants étant l’avenir de demain, il est essentiel de protéger les mères qui leur donnent la vie. Atteindre l’objectif d’un zéro décès maternel en République centrafricaine exige non seulement des efforts gouvernementaux, mais aussi un profond changement de mentalité et de comportement dans les structures sanitaires.