Par Edwige Mauricette WALANDA
Bangui, 08 octobre 2025 – (Eclipse d’Afrique) : Créé en mars 2025 par le gouvernement centrafricain, le Centre d’Information et d’Écoute des Adolescents et des Jeunes de Bangui et ses environs (CIEAJ) représente aujourd’hui un véritable espace d’accompagnement et de sensibilisation pour la jeunesse centrafricaine. Installé au sein de la Direction du Centre National de Référence des Infections Sexuellement Transmissibles et de la Thérapie Antirétrovirale, ce centre dirigé par Dr Hortense Honisse constitue un appui essentiel dans la lutte contre les grossesses précoces et la propagation du VIH/Sida.
Lors d’une visite effectuée le 8 octobre 2025 par la rédaction du journal Éclipse d’Afrique, il a été constaté que le CIEAJ sous la direction de Dr Hortense Honisse, dispose de plusieurs infrastructures modernes : une salle d’échanges équipée d’un écran pour la projection de films éducatifs, un bureau psychosocial pour l’accompagnement des jeunes face aux réalités du VIH, un laboratoire d’analyses, ainsi qu’une pharmacie assurant une prise en charge gratuite.
Cependant, malgré ces services gratuits et adaptés, peu de jeunes fréquentent le centre, notamment les garçons. Le personnel du CIEAJ estime que la participation masculine demeure un défi et invite les jeunes hommes à venir se faire dépister, recevoir des conseils, et mieux comprendre les enjeux de leur santé sexuelle.
Du côté médical, la prise en charge comprend non seulement l’accès gratuit aux médicaments, mais aussi le suivi postnatal pour les jeunes mères, généralement effectué 45 jours après l’accouchement. Le service psychosocial prépare les jeunes à affronter les résultats d’examens, quelle qu’en soit l’issue, et les accompagne dans la prise de décision. Des pilules contraceptives sont également distribuées pour prévenir les grossesses précoces.
Selon la directrice du centre Dr Hortense Honisse, l’initiative du ministère de la Santé vise à offrir un espace d’écoute, d’orientation et de soutien aux jeunes filles souvent marginalisées dans les hôpitaux de Bangui. Elle affirme aussi que plusieurs bénéficiaires déplorent le manque de moyens financiers, notamment pour le transport, ce qui constitue un frein à leur fréquentation du centre.
Enfin Dr Hortense Honisse appelle la jeunesse à préserver son avenir en évitant les obstacles tels que les infections sexuellement transmissibles, le VIH/Sida et les grossesses précoces.
La mise en place du CIEAJ traduit la volonté des autorités de placer la jeunesse au cœur des politiques de santé publique. À travers ses actions de sensibilisation et d’accompagnement, le centre incarne l’espoir d’une jeunesse mieux informée, plus responsable et résolument engagée dans la lutte contre les grossesses précoces et les infections sexuellement transmissibles.