Par Edwige Mauricette WALANDA
Bangui, 16 octobre 2025 – (Éclipse d’Afrique) : Malgré le rôle croissant des femmes dans l’économie, la société et les initiatives locales pour la parité en République centrafricaine, les femmes restent encore peu présentes sur la scène politique nationale.
En Centrafrique de plus en plus de femmes se lancent dans l’entrepreneuriat ,dans les marchés, les petits commerces ou les projets associatifs, elles jouent un rôle important dans la vie économique du pays. Beaucoup d’entre elles créent des activités pour nourrir leurs familles et faire vivre leurs communautés. Mais quand il s’agit de politique leur présence reste très faible.
Malgré les discours sur la parité et l’égalité des chances, peu de femmes occupent des postes de décision ou se présentent aux élections c’est le cas des présidentielles où aucune femmes a déposé son dossier de candidature pour être présidente de la République. Dans plusieurs partis politiques, les femmes sont souvent cantonnées à des rôles secondaires sans réel pouvoir de décision. Certaines affirment manquer de moyens financiers, d’encouragement ou de formation pour s’engager pleinement dans la vie politique.
Pourtant des associations et des organisations locales travaillent pour changer cette réalité. Elles forment les femmes au leadership, les sensibilisent à la participation citoyenne et les encouragent à prendre la parole dans les espaces publics. Dans plusieurs quartiers de Bangui et dans les provinces, des jeunes femmes s’impliquent déjà dans des actions communautaires et de sensibilisation où certaines s’engagent déjà pour les élections législatives, régionales et municipales.
Ces initiatives montrent que les femmes centrafricaines ont la volonté et les compétences pour participer à la construction du pays. Ce qu’il faut maintenant, c’est un soutien plus fort des partis politiques et des autorités afin qu’elles puissent transformer leur dynamisme économique en influence politique.
La réussite des femmes dans l’entrepreneuriat prouve qu’elles ont les capacités de diriger. Il reste à leur donner la place qu’elles méritent aussi dans la gestion des affaires publiques.